Une gouvernance du numérique dans chaque entreprise

Le Cigref recommande aux entreprises engagées dans des projets de transformation numérique d'instaurer une gouvernance du numérique agissant au plus haut niveau de l’organisation pour définir ce qui doit être réalisé et en fixer le cadre.

A la question de savoir qui, dans l'entreprise, doit être responsable de la question numérique, entre le DSI, le directeur Marketing ou le chief digital officer, le Cigref, qui rassemble les DSI des grandes entreprises françaises, répond qu' « aucun acteur n’est légitime à lui seul ». Selon lui, chaque partie prenante de l’entreprise a sa vision du numérique et en connaît les attraits et les impacts sur son métier. Mais aucune ne peut prétendre à une vision intégrale tant la portée du numérique est étendue et transversale.

 

D'où sa dernière publication, intitulée Gouvernance du numérique, dans laquelle il recommande aux entreprises d’instaurer une instance de pilotage agissant au niveau le plus élevé de l’organisation pour définir ce qui doit être réalisé en matière de numérique et fixer un cadre de réalisation. « Afin d’éviter toute dérive et de conserver une homogénéité dans la prise de décision autour de cette problématique, la transformation numérique ne peut se réaliser qu’avec la mise en œuvre d’un cadre en adéquation avec les valeurs et la culture de l’entreprise », souligne-t-il. 

 

En illustration, le fonctionnement du groupe La Poste

Le rôle d’une gouvernance du numérique serait notamment de « fournir les éléments qui encadrent les modes de relations entre les parties prenantes, les responsabilités, les processus clés, la pérennité des initiatives, la gestion des risques et l’allocation des ressources », explique le Cigref.

 

Mettre en place une gouvernance en s’appuyant sur un modèle de type Cobit, cher aux directions de systèmes d’information, est une bonne approche. Mais le rapprochement avec les DSI s’arrête là : un projet numérique ne doit pas se mener comme un projet SI.

 

Le Cigref propose des modèles de gouvernance, en mettant en avant l’expérience du groupe La Poste, ainsi que des outils et des indicateurs. Il fournit également des pistes de réflexion sur trois questions de fond que le numérique oblige souvent à reconsidérer : la création de valeur, la gestion des risques, l’allocation des ressources.

 

Et de conclure : dans le contexte actuel, ne pas avoir de gouvernance du numérique lorsqu'on entreprend un projet de transformation numérique est un risque que les entreprises ne peuvent pas se permettre de prendre. 

 

En savoir plus sur la publication du Cigref La gouvernance du numérique

 

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28/09/2014